Ce matin, aux alentours de 1 h 30 du matin, la RATP a fait nettoyer par drone la lentille protectrice de la gare de St-Lazare. Une initiative opérée par la société CleanAlta qui est de plus en plus demandée sur ce genre de prestation.
Un gain de temps (et d’argent)
“Le drone est une technologie dont on doit prendre compte […] avec eux, on peut faire une économie de temps, de ressources notamment avec l’eau (sobriété hydrique) donc une économie financière”. Ces mots, ce sont ceux de Gil Riemenschneider, responsable de la coordination des projets au sein du groupe RATP. Le projet du drône nettoyant mûrit depuis des mois dans l’esprit des dirigeants du groupe RATP. L’opération dure 2 à 3 heures contre 2 à 3 jours avec la technique de base (échafaudage).
Avec cette expérimentation, la RATP confirme son engagement à privilégier des solutions innovantes. Son engagement économique et écologique, au service de ses voyageurs et de la préservation de ses infrastructures. Un outil qui, s’il est démontré fiable, est “amené à se rajouter à la panoplie technique de nettoyage de la RATP” selon G.Riemenschneider. Notamment dans d’autres stations comme Montmartre par exemple.
CleanAlta, la société de drône demandée par le Tout-Paris
Les décharges signées par les passants voulant assister à la démonstration : la mise en place du drone peut désormais se faire. Hier, on a vraiment assisté à une manifestation de la puissance d’un drône. Equipé de batteries hautes performance lui assurant jusqu’à 45 minutes d’autonomie de vol. Le pilote qui manipule la manette du drône se met en place et c’est parti pour deux heures de nettoyage, sous les yeux éberlués de passants et de sans-abris.
La société prestataire, c’est CleanAlta. Cette société a cela qui la rend différente qu’elle emploie une méthode inédite et exclusive. Basée sur : l’utilisation d’un produit biodégradable, respectueux des matériaux et de l’environnement et la pulvérisation haute pression pour décoller efficacement les salissures incrustées. Et enfin, le rinçage à l’eau purifiée osmosée et chauffée, garantissant un séchage parfait et sans aucune trace.
Des drônes ont déjà été mis à l’œuvre comme celle de Strasbourg par exemple. Cyril Dufourmentel, pilote de drône qui travaille chez CleanAlta, souligne que la société a beaucoup de demandes notamment pour des monuments “classés”, des “administrations privées et publiques”.
Mais à l’heure où la France et l’Europe sont assez frileuses sur la politique des drônes, notamment avec l’incident de l’aéroport de Munich il y a un mois qui a paralysé tout le réseau aérien pendant 2 jours. C.Dufourmentel, lui, souligne que “CleanAlta est très attentif à l’encadrement des pilotes. Tous les pilotes sans certification ne sont pas embauchés. Orly nous a même demandé de nettoyer la tour de contrôle.”
Un attachement à la sécurité des usagers et de ces équipes qui fait aujourd’hui le succès de l’entreprise. Sur la question technique, cette intervention a été possible grâce aux autorisations spécifiques délivrées par la Préfecture de police de Paris et validées par la Direction générale de l’aviation civile.